Jean de la Fontaine (1621-1695)
       Poète français, considéré comme le plus grand fabuliste de l’époque classique.

 

Son oeuvre :

-l'Élégie aux nymphes de Vaux (1661)

-Contes (1665-1671) (1671-1674)

-Fables (1668) (1694)

-Épitre à Huet (1687)

Des débuts de poète-courtisan tôt compromis

Né à Château-Thierry, en Champagne, où son père exerce la charge de maître des Eaux et Forêts, il passe toute son enfance dans cette province, milieu rural et champêtre dont son œuvre, dit-on, porte la marque. Après avoir été un moment avocat, il s’installe à Paris, fréquente les salons littéraires et décide de se consacrer à la littérature. Féru d’Antiquité - il se rangera aux côtés des Anciens lors de la querelle des Anciens et des Modernes -, il publie une comédie, l’Eunuque (1654), imitée de Térence, puis un poème héroïque, l’Adonis (1658), inspiré d’Ovide!; ce dernier poème lui vaut l’admiration et la protection du surintendant Fouquet, faveur empoisonnée puisqu’en 1661, alors que La Fontaine compose le Songe de Vaux, Fouquet est disgracié, arrêté et enfermé par le roi. La Fontaine se trouve donc privé de son protecteur et poursuivi par la disgrâce royale pour sa fidélité au surintendant (Élégie aux nymphes de Vaux, 1661!; Ode au roi pour M. Fouquet, 1663). Il juge alors prudent de s’éloigner de la capitale et part un temps dans le Limousin.

 
Nicolas de Largillière, Portrait de Jean de La Fontaine

Le retour en grâce et la maturité littéraire

De retour à Paris, sa carrière reprend, avec la publication des Contes, de 1664 à 1674, et celle des Fables, à partir de 1668. Pour vivre, il se place sous la protection de la duchesse d’Orléans, de 1664 à 1672, puis, à la mort de celle-ci, s’installe chez son amie Mme de La Sablière, où il restera de 1673 à 1693. Élu à l’Académie française en 1683, il mène une vie mondaine assez brillante, fréquentant les écrivains les plus renommés de son temps : Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, Boileau, Molière, Racine, La Rochefoucauld. Cependant, durant les deux dernières années de sa vie, il renonce à la vie mondaine, renie ses Contes, volontiers licencieux et, pour cette raison, frappés par la censure, et se consacre à la méditation. C’est dans cet état d’esprit qu’il meurt en 1695.

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