|
|
Né à Montréal, il est le fils de David Nelligan venu
d'Irlande et d'Émilie Amanda Hudon de Rimouski. Il fréquente l'École de
l'Archevêché, l'École Olier, le Séminaire de Montréal, le Mont Saint-Louis, le
Collège Sainte-Marie qu'il quitte définitivement en mars 1897 pour devenir
membre de l'École littéraire de Montréal. Il lit ses poèmes à quelques réunions
et assiste aux quatre séances publiques organisées par les jeunes écrivains à
la fin de 1898 et au début de 1899. Parmi ses amis il faut mentionner Joseph
Melançon et Arthur de Bussières. Dès l'âge de seize ans, il est marqué par
l'influence de poètes symbolistes tels Verlaine, Baudelaire, Rodenbach,
Rollinat et Edgar Poe. La musique de Chopin et de Paderewski lui est
particulièrement chère. Le surmenage finit par produire une
"dégénérescence mentale" (verdict médical) et le 9 août 1899, il doit
être interné à la Retraite Saint-Benoît d'où il sera transféré en 1925 à
l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu; il y restera jusqu'à sa mort.
| |
Sa poésie reflète un coeur prématurément meurtri et une
sensibilité exacerbée. Trois de ses poèmes résument l'essentiel de son destin
d'homme et d'artiste: La Romance du vin, Le Vaisseau d'or, Devant deux
portraits de ma mère. Grâce à ses formes
d'expression originales, l'oeuvre de Nelligan marque une étape importante dans
l'histoire de la poésie canadienne-française.
Encyclopédie Encarta (c) Microsoft
|