Poèmes de François-Xavier Cappon
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EpitaphePlus à gauche, l'iris, et le muguet, ici.
Un peu de myosotis, ah voilà. Merci !
Que je me sens bien, quelle étrange gaieté !
Mes amis réunis, mes cadets, mes aînés.
Ce lieu saint et béni, si gracieux : c'est parfait.
C'est plus joli encor que je ne l'espérais.
Tout frissonne et résonne, et tout est si léger !
Vers le ciel éternel je me sens emporté.
Mais tu pleures, Maman. Et tu rougis, Papa.
Et tu saignes, m'amie. Mes très chers, mais pourquoi ?
Qu'en ce dernier moment, vos visages s'affligent,
Qu'en ma mémoire, toujours, vos larmes se figent :
Je ne veux pas.
En cet exquis exil, que vous m'avez donné,
Je m'en vais pour toujours et à jamais rester.
Si mon âme s'éteint, mes voeux vous accompagnent :
Qu'on célèbre ma mort dans toutes les campagnes !
Qu'on rit, chante et danse, qu'on sabre le champagne !
Car pour l'éternité j'ai trouvé ma compagne.
A bientôt, peut-être, ou à jamais Adieu.
Je vous quitte, pour de bon, et m'en remets à Dieu.
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